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voici des trucs sur le soccer : Du soccer à 11, à l'intérieur, en 2006-07?
L'association de soccer de Brossard y travaille
Par Léo Gagnon et Pierre Loiselle
Dès l'hiver 2006-07 les joueurs de soccer de Brossard pourraient bien pratiquer leur sport favori sur une surface synthétique officielle (110 par 80 mètres), dans un complexe sportif intérieur multi sports, dont le coût oscillerait de cinq à six millions de dollars, et qui serait construit dans la cour arrière de la polyvalente Antoine-Brossard. Voilà l'ambitieux projet que veut mener à terme l'association de soccer mineur de Brossard qui en a assez de voir sa clientèle passer de 1400 membres l'été à un peu plus de 300 l'hiver par manque d'installations adéquates.
M. Noureddine Haddaoui, vice-président du Soccer mineur de Brossard, qui dirige le dossier, est catégorique: «La ville de Brossard a toujours été reconnue pour la qualité de ses infrastructures mais dans le domaine du soccer nous ne sommes plus des leaders, plusieurs des municipalités voisines sont à nous dépasser avec des terrains synthétiques et des installations intérieures». Les villes de Saint-Jean-sur-Richelieu et Longueuil et l'école Jean de la Mennais à La Prairie ont déjà leur centre intérieur et selon M. Haddaoui, Saint-Hubert et Sainte-Julie sont à étudier des projets en ce sens. «Selon nos études internes nous aurions jusqu'à 800 pratiquants actifs l'hiver si nous avions des installations adéquates. Présentement, plus d'une centaine de nos joueurs, dont plusieurs élites, vont dans des centres en dehors de Brossard pour s'entraîner. Ils ont atteint un niveau de développement qui nécessite de meilleures infrastructures que des gymnases d'écoles».
Selon lui, le projet fait l'unanimité au conseil d'administration du soccer mineur et la demande a aussi été presque unanime lors d'une assemblée générale qui avait réuni une cinquantaine de membres. La goutte qui a fait déborder le vase a été le dernier Challenge de Brossard qui est passé près d'être annulé à cause d'une pluie persistante. «Nous n'aurions pu tenir le tournoi si les villes environnantes ne nous avaient pas donné un coup de main en nous prêtant leurs terrains synthétiques. Selon nos études le Challenge amène des retombées économiques de huit millions et demi de dollars à Brossard, nous ne pouvons plus nous permettre de laisser cette mine d'or en péril».
M Haddaoui insiste. «Nous ne voulons pas faire construire un complexe de soccer mais un centre sportif qui profiterait à toute le communauté. C'est pourquoi nous demandons à toutes les instances sportives et politiques de s'unir dans le projet». Le terrain de soccer serait entouré d'une piste d'athlétisme et pourrait être divisé en plusieurs sections à l'aide de rideaux. «Le centre pourrait facilement être utilisé pour l'athlétisme, le golf, le badminton. Il pourrait y avoir des adaptations pour le handball ou le tennis par exemple». Même si M. Haddaoui travaille pour le moment avec des ébauches, il prévoit aussi des estrades, une cafétéria et une boutique d'achats.
L'association aurait reçu les premiers résultats d'une étude de faisabilité d'une firme privée qui n'est pas tout à fait terminée. «La rentabilité du complexe ainsi que les coûts d'entretien seraient facilement assurés grâce aux coûts de location. Il serait même assez facile de le faire financer par le privé mais nous préférons que les instances publiques et gouvernementales adhèrent au projet pour que la population puisse jouir des installations à des coûts abordables à long terme».
Le complexe serait bâti dans la cour arrière de l'école secondaire Antoine-Brossard mais sans affecter les deux grands terrains de soccer à onze qui sont déjà équipés de systèmes d'éclairage (l'association espère qu'au moins un de ces terrains deviendra synthétique). Il serait relié à la polyvalente qui profiterait des installations gratuitement en prêtant son terrain. Le soccer mineur et les autres partenaires seraient responsables de l'entretien.
Si le projet était jugé irrecevable à la polyvalente, le deuxième choix du soccer mineur se porterait au parc Illinois dans le quartier industriel. «Mais le complexe ne serait pas centralisé et nous perdrions trois de nos meilleurs terrains naturels extérieurs qui ont un excellent système de drainage». Le parc Léon Gravel près du fleuve n'est pas considéré pour le moment. «Il est fait en longueur et peu propice à ce genre d'investissement».
M. Haddaoui a eu des rencontres avec la Ville de Brossard, ainsi qu'avec Mme Fatima Houda-Pepin au provincial et M. Jacques Saada au fédéral. Il rencontrera les autorités de la Commission scolaire Marie-Victorin prochainement. «Nous sommes confiants qu'ils prêteront bonne oreille au projet car il en serait les premiers bénéficiaires».
UNE ÉTAPE À LA FOIS
Si l'arrondissement semble bien au fait du projet celui-ci est encore à l'étape de discussions préliminaires. On indique que le projet de terrain synthétique n'est pas encore bouclé or avant de se pencher sur celui d'un complexe sportif il faudra régler le premier. Une chose à la fois, dit-on.
La députée de La Pinière, Fatima Houda-Pepin, a indiqué pour sa part qu'actuellement aucun projet ne lui avait été soumis. Si la Ville devait proposer un tel projet dans le cadre du programme d'infrastructures Canada-Québec, elle entend défendre celui-ci. «Pour mettre de l'avant ce projet celui-ci doit être porté par la municipalité car celle-ci sera appelée à le supporter financièrement», d'indiquer Mme Houda-Pepin, vendredi. «Je vais certainement le défendre auprès de mon gouvernement lorsque le projet sera attaché et porté par la Ville», a-t-elle dit, en se gardant de porter un jugement sur le projet en tant que tel.
Pour le chef de module Services aux citoyens, Aubert Gallant, Saint-Luc, Saint-Jean et Vieux-Longueuil auraient des installations intérieures. Il indique aussi qu'aucune ville n'a d'installations comparables au terrain Illinois. Mais ce sera aux élus d'en discuter.
Un complexe sportif tel que le propose l'association de soccer, faut-il le souligner, serait une propriété d'agglomération. Or, l'argument d'être dépassé par d'autres villes n'aurait pas un énorme poids dans la balance comme la hausse d'utilisateurs et la mode du soccer.
Le conseiller municipal, Yves Lampron, qui agit présentement à titre de président-suppléant de l'arrondissement, n'a pas retourné nos appels lundi. |
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Ecrit par fee2, le Samedi 19 Mars 2005, 00:10 dans la rubrique "sport".
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